Pour ce premier trip, nous allons tester notre van sur les
routes du Victoria sur une quinzaine de jours seulement. Nous avons en effet
prévu de revenir à Melbourne pour y passer les fêtes de fin d’année, en
famille.
Le contour vert sur la carte ci-dessous représente notre boucle dans le Victoria, soit à peu près 2000 km.
Rapport d’échelle entre l’Europe et l’Australie.
Mais avant d’envoyer les photos
de paysages et d’animaux voici notre retour d’expérience sur la vie de
romanichel euh, en camping.
D’abord, faire du camping, c’est redescendre sur les tous premiers étages de la pyramide de Maslow :
Les besoins primaires du genre
manger/boire/dormir redeviennent la préoccupation numéro 1 et tout ce qui, d’habitude, est assuré par
le confort de la société moderne devient un problème.
Nos 10 commandements du parfait
petit campeur
1-L’eau, tu économiseras
Cette considération toute simple est cependant lourde de
conséquences (vaisselle, lessive, cuisine…).
Quelques exemples en images :
La dernière génération de lave vaisselle : l’océan Pacifique.
Mise en place du système de récupération d’eau de pluie par notre
ingénieur eau potable
Douche… hebdomadaire
2-Contre les insectes tu lutteras
Contre toute attente, un insecte,
a priori totalement innocent chez nous, arrive ici à détrôner le moustique en terme
de pénibilité. Il s’agit de … la mouche ! D’abord une mouche n’est jamais
seule, elle a tjs un max de copines mouches. Et surtout, la mouche et ses
copines mouches ont la fâcheuse tendance à s’agglutiner sur nous comme elles le
feraient sur une vache dans un pré.
Force est de constater que la
mouche française est bien plus finaude que sa consoeur australienne. Cette
dernière se laisse en effet massacrer avec une étonnante facilité.
3- Tes standards d’hygiène tu abaisseras (conséquence
partielle du point 1)
Cela va sans dire, on ne va pas
au lavoir tous les 4 matins et on ne va pas non plus trimballer une remorque de
linge sale donc mieux vaut apprendre à pas trop se salir…ou à accepter le look
Jacouille J
4- Le bois, toujours tu ramasseras
En tant que campeurs avertis,
nous sommes toujours à l’affût d’un bon spot à bois pour notre barbec.
Campeur posant devant son feu.
4- La cuisine au
feu de bois tu maîtriseras
Flammes de 2 mètres ou braises en fin de vie,
qu’importe : il faut que ça cuise !
Nous testons entres autres le
très australien camp-oven qui permet de recréer la cuisson au four grâce à une
marmite en fonte recouverte de braises :
On a même réussi à faire du pain !
5- Dans les bois, tu chieras
Là aussi, c’est tout un art.
Certains écrivent même des bouquins à ce noble sujet (http://livre.fnac.com/a1185797/Kathleen-Meyer-Comment-chier-dans-les-bois).
Individu à la recherche d’un buisson.
6- La mode, tu
oublieras
Cherchez l’erreur…
Les claquettes hollandaises (très pratiques quand ça se rafraichit le
soir !)
Au mois de Novembre, les australiens gardent la ‘stache pour de vagues
raisons de solidarité (http://en.wikipedia.org/wiki/Movember). Comme nous, on
est super solidaire, on garde la ‘stache pour le reste du voyage J
Les paysages
du Victoria
Le circuit:
Tout au sud du Victoria la Great
Ocean Road serpente sur 200
km le long de la côté entre Melbourne et Warrnambool. Plages de surf d’un côté,
collines verdoyantes et forêts d’eucalyptus de l’autre, offrent au visiteur
d’étonnantes variétés de paysages. Pas étonnant que l’endroit fasse parti des
spots les plus touristiques de l’Australie.
Les verts pâturages (beaucoup de vaches et de moutons dans le coin)
Eucalyptus, fougères géantes et chutes d’eau dans la forêt pluviale
d’Otway.
Pour nos 2 derniers jours sur la côte, l’Australie joue à la
Normandie et ça fait ça :
Les 12 Apôtres sont des blocs de falaises ayant mieux résisté à l’érosion et se
retrouvant de ce fait isolés de la côte. De temps à autres, un apôtre se casse
la gueule dans la mer laissant les australiens orphelins d’un morceau de leur
patrimoine naturel…
Le pont de Londres : dans les années 90, la partie qui reliait les deux morceaux de
falaise s’est à son tour effondrée dans la mer, abandonnant 2 touristes sur la
nouvelle île !
2- Les Grampians
Un peu au Nord
de la Great Ocean Road, se trouve le parc national des Grampians. Beaucoup de
possibilités de ballades dans cette zone montagneuse et des spots de camping
sauvage très sympa !
Juste avant d’arriver aux Grampians, le mont
Arapiles offre un beau panaroma sur la plaine environnante.
Reid Lookout (Grampians)
Piste de terre (Grampians) : idéal si
vous souhaitez repeindre un van blanc en marron.
Ballade sur le site du « Grand canyon » (Grampians)
Chutes Mac Kenzie (Grampians)
3- Les Goldfields
Entre Melbourne et les Grampians
se trouve une région aux sous-sols riches en or appelés à juste titre les
Goldfields. Ayant bénéficié d’un afflux constant de richesse pendant toute la
première moitié du 20e siècle, ces villes de l’or se sont payé le
luxe de beaux bâtiments en pierre et on se croirait presque en Europe !
Parc dans le centre ville de Bendigo.
Clocher de la cathédrale de Bendigo (perso, je trouve qu’on dirait le
clocher de Solomiac dans le Gers)
Suivez le guide !
4- La Murray River
Le temps passe et il nous reste
seulement que quelques jours avant Noël et le retour sur Melbourne. Avant de
remettre cap au sud, nous remontons jusqu’à la Murray River qui sert de
frontière naturelle entre le Victoria et le New South Wales. La région est
connue pour son fort ensoleillement. Seule attraction touristique du coin, les
bateaux à vapeur autrefois utilisés pour le transport des marchandises et
aujourd’hui recyclés en bateaux mouches…
5- Le High Country
On entame la redescente vers
Melbourne en passant rapidement dans cette région qui parait-il aurait de la
neige en hiver. Pour l’heure, il fait plutôt 30°C …. Nous montons notre campement
non loin du lac Eildon pour notre dernière nuit de camping.
Lac Eildon et son barrage.
Les rencontres
avec la wildlife
Les rencontres avec les animaux
sauvages sont très fréquentes. Les kangourous sont par exemple relativement
indifférents pour peu que l’on maintienne une distance minimum. D’autres sont
carrément amicaux (voir plus bas, le roman photo de Coco).
Kangaroo versus Human : round 1
Le saviez-vous ?
Le cri du si mignon koala ressemble à un très bruyant grognement de cochon. La
première fois, on a cru qu’il y avait un sanglier à côté de notre campement…
Koala dans son eucalyptus.
Les oiseaux quant à eux
foisonnent aussi bien à la campagne qu’à la ville avec, en autres, toute une
gamme de perroquets. Au matin de notre première nuit de camping, un petit
perroquet vert et rouge nous a d’ailleurs bcp surpris en venant, plein
d’assurance, réclamer son petit déjeuner à
Plus rarement, on croise aussi des émeus, des sortes
d’autruches assez trouillardes :
Encore plus trouillard, l’Echidna.
Ce gros hérisson au nez en trompette a la manie de s’enterrer à la moindre
approche :
A gauche : Echidna en pleine tentative d’évasion sous-terraine.
A droite : L'animal entier.